Suite à l’autorisation de mise le marché des autotests du VIH délivrée le 3 juillet 2012 par la Food and Drug Administration (« FDA ») américaine, la ministre de la santé en France a saisi le Conseil National du Sida (« CNS ») ainsi que le Comité Consultatif National d’Ethique (« CCNE ») sur les « problèmes posés par la commercialisation d’autotests de dépistage de l’infection au VIH ».
Ces agences ont rendu leur avis respectivement les 22 et 25 mars 2013. Selon ces autorités, ces autotests bénéficient désormais d’un « rapport bénéfice/risque plus performant » [qu’auparavant] et leur usage peut être envisagé par le public sans intervention extérieure. D’autres avantages relatifs à leur commodité, leur rapidité et leur confidentialité sont également soulignés.
Toutefois, le CNS et le CCNE considèrent que certaines conditions quant à leur commercialisation doivent être respectées. Ces agences préconisent ainsi que les conditions d’accès et d’usage aux autotests soient adaptées aux besoins des personnes souhaitant y recourir, en leur offrant par exemple la possibilité de les trouver en vente libre en pharmacies, parapharmacies ou sur internet. Des recommandations et des mises en garde sur les dangers d’utilisation de ces autotests sont également émises par les agences, notamment concernant le risque d’interprétation erronée du résultat.
Ainsi, la mise sur le marché des autotests de dépistage du virus du sida pourrait bientôt être autorisée en France dans des conditions réglementaires qui restent cependant à définir.